ON A LE CHOIX OU C’EST LE DESTIN ?
Q : Avons-nous le libre choix ou tout arrive simplement et nous ne pouvons rien y faire?
Mooji : Vous avez un choix limité, pas un choix total. Si vous aviez le choix total, vous feriez exactement tout ce que vous voulez faire, si vous aviez le choix total d’être le seul architecte de votre existence, je suis désolé mais vous feriez un désastre.
Nous avons le choix, parce que la conscience s’exprimant en tant qu’humanité, sachant qu’elle vient ici dans un état plus contracté en s’identifiant à la personnalité des êtres, elle doit laisser un peu de liberté à son expression en tant que personne vers le sens du choix. Cela fait partie du jeu. Il y a donc un certain choix, comme ceci. Mais le choix total, non.
Q : Si mes enfants se conduisent mal et que j’ai envie de les gifler, mais que je m’arrête et réalise que j’ai le choix, est-ce vraiment un choix ou est-ce le destin?
Mooji : C’est les deux. Même le choix de les gifler ou de s’arrêter est lié au destin.
Je dirais à ce sujet : si vous vous sentez étouffé par l’idée qu’il n’y a pas de choix, alors oubliez cette idée qu’il n’y a pas de choix et utilisez votre choix!
Il arrive un moment où vous vous rendez compte qu’il n’y a vraiment pas de vrai choix, mais c’est une grande liberté! Si ne pas avoir le choix signifie pour vous une grande liberté, tant mieux! Vous avez découvert quelque chose.
Mais si ne pas avoir le choix vous fait vous sentir impuissant, c’est une mauvaise idée, oubliez ça! Utilisez votre choix!
Et ça ne doit pas être utilisé comme une excuse, comme “Tu sais, je n’y peux rien, c’est arrivé comme ça”. Vous savez, lorsque les gens parlent ainsi, vous en arriverez de plus en plus à reconnaître que ce n’est pas vrai. Parce qu’il y a aussi une paix dans la vérité. Et quand quelqu’un fait ça et que vous savez que ça sent le poisson, il vous dit ce genre de choses en vous montrant un gâteau au chocolat qui sent la sardine.
Souvent, les gens portent trop attention aux mots, mais lorsque vous écoutez de plus en plus énergétiquement – c’est quelque chose qui se passe spontanément d’ailleurs – plus vous êtes centré et reconnaissez votre propre Soi, plus vous êtes capable de lire, de comprendre et de ressentir le monde plus énergétiquement, et vous dites: “Tu dis cela mais ce n’est pas vrai!”
Le vrai choix est de pouvoir empêcher l’attention de vagabonder avec l’esprit et de la garder à l’intérieur de la perception-consciente. Cela est un vrai choix. C’est un excellent choix! Le meilleur choix est d’empêcher l’attention de poursuivre les projections ou les pensées qui la poussent à suivre le mental, ou à suivre le passé, les intentions, les désirs, les attachements, et de la ramener à la simple observation.
La ramener à être simplement le Soi, la ramener toujours au Soi. C’est un choix puissant. Parce que cela façonnera tout ce qui viendra après.
Lorsque vous êtes capable de reconnaître que vous n’êtes que le témoin dans cette pièce, il y a un pouvoir énorme à être le témoin. Cela peut sembler être un état très passif, inerte, mais c’est très dynamique, très puissant, cette immobilité dans laquelle tout est vu, tout est vu intuitivement sans être occupé et bruyant.
C’est juste une compréhension qui est présente en vous. Et puis vos pouvoirs de discernement fonctionnent avec beaucoup d’efficacité. Vous saurez ce qui représente un gaspillage d’énergie et guiderez d’une manière ou d’une autre vos pouvoirs pour qu’ils soient dans le bon sens, ou cela fonctionnera spontanément ou automatiquement, de quelque manière que ce soit.
Alors, où le sentiment naturel de choix exerce-t-il le choix? Lorsque vous arrivez à un certain point où avoir le choix ou ne pas avoir le choix ne signifie rien du tout pour vous, la vie se déroule spontanément pour vous et que cela se passe dans un sens ou dans l’autre, cela ne fait plus aucune différence pour vous parce que vous avez trouvé “ce qui est au-delà de toutes les directions”. Et quelle que soit la forme que vous lui donnez, il est suprêmement satisfait. Et puis cette idée de choix ne vous dérangera pas.
Q : Comment peut-on se contenter de ne pas savoir?
Mooji : Vraiment, vous devriez vous contenter de savoir qui vous êtes sans connaître le reste. Au moins être clair avec ce que vous n’êtes pas. Et alors commence la magie! Quand vous venez à tout voir, sans rejeter cyniquement le monde, mais voir que tout n’est qu’une apparence dans la conscience, il y a une connaissance et une paix si profondes là-dedans! »
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